Contexte belge

La validation et valorisation des compétences en Belgique francophone

En Wallonie et à Bruxelles, les travailleurs et les chercheurs d’emploi peuvent obtenir une reconnaissance officielle de compétences professionnelles et d'acquis de l'expérience. 4 filières spécifiques ont été développées (La validation des compétences, VAE en Haute école, dans les Universités ou dans l'Enseignement de promotion sociale):

  • pour faciliter l'accès à des formations ou à l'enseignement

  • pour attester de la connaissance d'un métier auprès des employeurs (en obtenant un Titre de compétence),

  • pour faire reconnaître des qualifications techniques.

Ensemble, ces filières constituent un levier de plus en plus précieux en termes de droit effectif à la formation tout au long de la vie, et sont, en 2013, mises à l'honneur dans le cadre de l'"Année des compétences". Afin d'informer le grand public des diverses possibilités de valider ou valoriser son expérience dans un projet de formation et dans un projet de recherche d’emploi, un site internet www.valorisermonexperience.be a été mis en ligne.

Ces dispositifs ne rencontrent pas seulement les préoccupations des institutions d’éducation et de formation. Elle intéresse tout autant les entreprises, les secteurs économiques, les secteurs associatifs et toutes autres organisations qui emploient des travailleurs indépendants, salariés, bénévoles.

Le Fonds social européen a contribué de manière déterminante à l’émergence de dispositifs de validation tant en Flandre qu’en Belgique francophone.  A ce stade, aucune articulation structurelle et opérationnelle n'est engrangée. Même si les bonnes volontés ne manquent pas – en ce compris la vigilance du FSE – les compétences validées en Flandre ne peuvent être aisément reconnues en Belgique francophone et vice versa. Découvrez en plus sur les ervaringsbewijs.

Références légales de la validation des compétences

Conformément à sa loi-programme du 30 décembre 2001, l'Etat fédéral a instauré un droit du travailleur au «bilan de compétences». Les instruments permettant l'exercice de ce droit relevant des compétences des Régions et Communautés, un Accord de Coopération a été signé le 24 juillet 2003 (revu en 2019) entre la Région wallonne, la Communauté française et la Commission communautaire française, relatif à la validation des compétences dans le champ de la formation professionnelle continue. Cet Accord de Coopération vise notamment à instaurer des dispositifs qui permettront la reconnaissance des compétences acquises par les individus au travers d’expériences de vie quotidienne, de vie professionnelle ou de formation professionnelle.

Que disent les instances politiques francophones de la validation des compétences

  • Le Plan Marshall 2022 a pour ambition de développer une nouvelle stratégie de développement régional qui mise sur les forces du Plan Marshall 2.vert et qui innove en incluant aussi les politiques d’enseignement propres à la Fédération Wallonie-Bruxelles et les compétences qui seront prochainement transférées à la Wallonie.
    L’objectif global poursuivi par le plan Marshall 2020 est « Un redéploiement vers une croissance durable, créatrice d’activités et d’emplois de qualité ».

    Il s’agit d’un plan structuré autour de deux lignes de force :
    1. Une économie compétitive au cœur de la troisième révolution industrielle, dont la transition énergétique
    2. Une éducation et une formation de qualité, orientées vers l’emploi, le développement personnel et collectif. Qui tiennent compte des atouts et des défis de la Wallonie.

    L’un des objectifs fixés dans la 2e ligne de force est d’assurer davantage de cohérence entre l’éducation, la formation et l’emploi, en se situant dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie. En ce sens, il est proposé dans la mesure 6 de « favoriser les passerelles entre les mondes de l’enseignement et de la formation professionnelle ». Parmi les actions envisagées à cet effet, voici celles qui concernent le dispositif de validation :

    − Renforcer le dispositif de validation de compétences afin de reconnaître des acquis et de les valoriser dans un parcours de formation quel qu’il soit ;
    − Assurer la mise en œuvre des mécanismes visant à renforcer la transparence des qualifications pour tous les acteurs concernés ;
    − Améliorer les dispositifs permettant la reconnaissance des titres délivrés par les opérateurs de formation et leur équivalence avec ceux octroyés par la Fédération Wallonie – Bruxelles ;
    − Faciliter les transitions entre l’éducation et de la formation professionnelle notamment au travers des dispositifs tels que le cadre francophone des certifications, le Service Francophone des Métiers et des Qualifications, le Consortium de validation des compétences, les Centres de compétences et Centres de technologies avancées ;

     

  • Dans sa Déclaration de politique régionale 2014-2019 , le Gouvernement wallon entend soutenir le Consortium de validation des compétences en vue "d'augmenter le nombre de candidats et le nombre de métiers certifiés, en particulier dans le cadre de dispositifs "emploi-formation" et de cellules de reconversions.»

  • Dans l' « Accord de la Commission communautaire française 2014-2019 », le Collège "poursuivra son soutien Consortium de validation des compétences. Il en fera un de ses priorités afin d'accroitre après des demandeurs d'emploi et des travailleurs le recours à cette forme de reconnaissance des compétences acquises en dehors du circuit scolaire classique, mais aussi d'étendre le champ des métiers disponibles et de faire en sorte de simplifier le système afin s'assurer d'un fonctionnement plus lisible et efficace pour les entreprises et les citoyens.»

  • Dans sa « Déclaration de politique communautaire 2014-2019 », le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sera « appuyer le processus de validation des compétences afin de reconnaître les acquis des apprenants et de les valoriser dans un parcours de formation... »

  • Le CESRW (Conseil Economique et Social de Région Wallonne) précise dans son Mémorandum 2014-2019 que« le dispositif de validation des compétences doit être consolidé et amplifié, notamment en accentuant ses articulations avec les mesures en faveur de l'emploi et de la formation, particulièrement pour les chercheurs d'emploi peu qualifiés, les travailleurs licenciés et les travailleurs agés, en développant d'autres modalités d'évaluation des compétences acquises (dossiers, reconnaissance des acquis de formation, approche collective en entreprise, ...) et en améliorant la communication vers les entreprises afin de favoriser l'utilisation des Titres de compétences ». 

  • Le Conseil économique et sociale de Bruxelles Capitale (CESRBC) souligne, en novembre 2011, la pertinence de la Validation des compétences à Bruxelles ainsi que sa complémentarité à l'enseignement qualifiant. Il insiste également sur le fait que le Titre de compétence doit permettre à son détenteur de bénéficier de reprise en formation mais aussi d'une valorisation à l'embauche et/ ou dans son parcours professionnel. Le CESRBC identifie ensuite des obstacles et des pistes de solutions pour valoriser les Titres de compétence.

La validation des compétences se place également dans un contexte européen.

  IFAPME